Dans quelle poubelle faut-il jeter le sopalin ?

Essuyer une tache, éponger un verre renversé ou se sécher les mains… le sopalin est un réflexe du quotidien dans de nombreux foyers français. D’ailleurs, le mot “Sopalin” vient d’une marque déposée (Société du Papier-Linge) devenue un nom générique pour désigner tous les rouleaux d’essuie-tout. Pratique, absorbant et jetable, il représente pourtant un gros volume de déchets dans nos poubelles, et on ne sait pas toujours le trier de la bonne façon.

C’est une erreur très répandue : beaucoup pensent que le sopalin se recycle comme le papier, pourtant, ce n’est pas le cas. Le sopalin n’est pas recyclable. Il est souvent trop fin, trop souillé et trop humide, ce qui empêche les centres de tri de le valoriser. Seul le rouleau en carton à l’intérieur du sopalin est recyclable. Vous pouvez le jeter dans votre bac de tri ou poubelle jaune. Pour le reste, tout dépend de l’état du sopalin : propre, humide, taché d’aliments ou imbibé de produits ménagers ; chaque cas a sa solution.

Le sopalin qui a servi à nettoyer avec des produits ménagers (comme du vinaigre, de la javel ou du désinfectant) doit aller dans la poubelle grise. Ces essuie-tout contiennent des résidus chimiques qui perturbent le compost et peuvent être toxiques pour les micro-organismes qui y travaillent. Ils ne doivent donc jamais aller dans le compost ni dans le bac à biodéchets.

S’il est propre ou légèrement mouillé à l’eau, le sopalin peut être jeté dans le compost ou dans le bac à biodéchets, si votre commune en propose un. Pour rappel, le bac à biodéchets est une poubelle dédiée aux déchets organiques (épluchures, restes alimentaires, marc de café, etc.), collectés séparément pour être compostés.

En revanche, si vous n’avez pas de compost ni de bac à biodéchets, direction la poubelle des ordures ménagères (poubelle grise).

Sachez que si votre sopalin a servi à essuyer des restes de nourriture, il n’est pas forcément perdu ! Les essuie-tout souillés par des matières organiques comme des miettes, du jus de fruits, un peu de sauce ou de gras peuvent eux aussi aller dans votre sac compostable ou votre bac à biodéchets. Ces matières se dégradent naturellement et ne perturbent pas le processus de compostage. Le sopalin peut même avoir un rôle utile : il absorbe l’humidité et équilibre le mélange du compost, souvent trop humide à cause des déchets de cuisine.

En revanche, si votre commune ne collecte pas encore les biodéchets et que vous n’avez pas de compost, jetez-le avec les ordures ménagères.

C’est une autre mauvaise habitude que beaucoup ont prise. Contrairement au papier toilette, le sopalin ne se dissout pas dans l’eau. Il est conçu pour être résistant, donc il bouche facilement les canalisations et crée des amas dans les réseaux d’assainissement.

Les feuilles d’essuie-tout sont composées de fibres de cellulose compactées et traitées, parfois avec des additifs pour améliorer l’absorption. Résultat : elles mettent beaucoup plus de temps à se décomposer. Pour éviter les désagréments (et des frais de plomberie inutiles), direction la poubelle des ordures ménagères, jamais les toilettes !

Heureusement, il existe plusieurs solutions pour réduire sa consommation d’essuie-tout tout en gardant une maison propre. Parmi ces alternatives, on trouve : 

• Les chiffons en tissu : ils se lavent et se réutilisent des dizaines de fois.
• Les chiffons microfibres : très absorbants, efficaces sans produit chimique, et durables.

• Le sopalin lavable ou compostable : fabriqué à partir de bambou ou de coton, il se roule comme un sopalin classique et passe en machine (à trouver par exemple chez la marque Kliin).
• Les éponges naturelles et lavables : pour le nettoyage courant, elles remplacent avantageusement le papier absorbant (vous pouvez notamment en trouver chez la marque Inga).

En résumé, le rouleau en carton va dans la poubelle jaune, le sopalin propre ou sale d’aliments va dans le compost (ou à défaut, la poubelle grise), et celui imbibé de produits ménagers reste dans votre sac poubelle 20/30L dédié aux ordures ménagères. Cette logique vaut aussi pour d’autres déchets souvent mal triés, parce que leur nom inclut le faux ami “papier” : les mouchoirs en papier suivent les mêmes règles que le sopalin, tandis que le papier cuisson, souvent siliconé, ne se recycle pas non plus.