Le terme "biodéchet" désigne l’ensemble des déchets organiques d’origine végétale ou animale qui sont naturellement biodégradables. En d’autres termes, ce sont des déchets qui peuvent se décomposer sous l’action de micro-organismes. On distingue deux grandes catégories de biodéchets :
Attention, tout ce qui est "naturel" n’est pas forcément un biodéchet valorisable à domicile : les déchets d’origine animale (comme la viande ou le poisson) ne sont pas toujours acceptés dans les composteurs individuels ; c’est le cas également des excréments d’animaux domestiques qui ne sont jamais acceptés dans le compost (contrairement au fumier qui est souvent valorisé comme amendement organique dans le milieu agricole). Pour faire la distinction complète entre tout ce qui se composte et tout ce qui ne se composte pas, découvrez notre guide complet sur le compost.
Valoriser les biodéchets, c’est leur donner une seconde vie utile. Deux grandes solutions s’offrent aux collectivités et aux particuliers : le compostage et la méthanisation.
Le compostage, d’abord, est le plus connu. Il peut être individuel (dans un composteur de jardin ou un lombricomposteur d’appartement) ou collectif (en pied d’immeuble ou en quartier). Il permet de transformer les biodéchets en compost, un amendement naturel riche, utile pour les plantes, les potagers ou les espaces verts.
La méthanisation, quant à elle, est une solution industrielle. Les biodéchets sont placés dans des digesteurs, privés d’oxygène, où ils fermentent. Ce processus produit du biogaz, utilisé comme source d’énergie (chauffage, électricité ou carburant), et un résidu appelé digestat, qui peut enrichir les sols agricoles.
Recycler les biodéchets n’est pas seulement une bonne idée : c’est un geste environnemental essentiel. Ces déchets représentent près d’un tiers de notre poubelle ordinaire. Lorsqu’ils sont mélangés aux ordures classiques, ils finissent incinérés ou enfouis, ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre et gaspille une ressource précieuse.
En les recyclant correctement, on réduit la quantité de déchets à traiter, on allège les coûts de gestion des déchets pour les collectivités, et on évite la pollution liée à leur mauvais traitement. En plus, on produit localement de l’énergie ou du compost, utile à l’agriculture et au jardinage.
Depuis le 1er janvier 2024, le tri des biodéchets à la source est obligatoire pour tous les particuliers, conformément à la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (dite loi AGEC). Cela signifie que chaque foyer doit disposer d’une solution de tri pour ses déchets organiques : composteur, collecte séparée ou point d’apport volontaire.
L’objectif est clair : généraliser le tri à la source afin d’atteindre une valorisation maximale des déchets organiques, tout en réduisant notre impact environnemental. Les collectivités ont la responsabilité de mettre en place des solutions adaptées à leurs habitants. Certaines proposent déjà des bacs spécifiques, des composteurs subventionnés ou des points de collecte partagés.
Les biodéchets ne sont pas des déchets comme les autres. Bien triés, ils deviennent des ressources pour nos jardins, nos champs ou même nos réseaux d’énergie. L’erreur la plus fréquente ? Les jeter avec les ordures ménagères, sans tri, ce qui empêche leur valorisation et alourdit notre bilan écologique.
Heureusement, les solutions ne manquent pas : composteur d’appartement, compost collectif, ou encore lombricompostage. Il ne vous manque plus qu’à vous équiper de votre sac papier pour compost et à trouver l’option la plus adaptée à votre mode de vie.
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