Carton d’expédition ouvert rempli de polystyrène de calage blanc, éparpillé sur une surface brune

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Dans quelle poubelle mettre le polystyrène ?

Chaque année, la France produit environ 110 000 tonnes de polystyrène d’emballages ménagers, selon le CITEO. Ce chiffre, déjà impressionnant, prend tout son sens lorsqu’on réalise à quel point ce plastique est présent dans notre quotidien. On le trouve dans les emballages alimentaires, les protections de colis, les barquettes de fruits, mais aussi dans l’électroménager ou le secteur du bâtiment. Léger, pratique, bon marché, il coche toutes les cases pour séduire l’industrie. Pourtant, son omniprésence pose un problème de taille : il se recycle difficilement et finit trop souvent enfoui en décharge ou incinéré. Alors, comment faire en sorte que ce plastique ne devienne pas un fardeau pour nos poubelles et pour la planète ?

Quels sont les déchets de polystyrène ?

Le polystyrène est une famille de plastiques issus du pétrole, dont les propriétés (légèreté, résistance et faible coût) expliquent sa large diffusion. Mais attention, il ne s’agit pas d’un seul matériau uniforme. Selon son procédé de fabrication, il prend des formes très différentes et cela change tout pour son traitement.

Le plus connu reste le polystyrène expansé (PSE), cette mousse blanche constituée à plus de 90 % d’air. C’est lui que l’on retrouve dans les cartons de livraison, en billes ou en plaques, pour protéger téléviseurs, ordinateurs ou vaisselle fragile. Son apparence anodine masque pourtant une difficulté majeure : il occupe un grand volume dans les bacs, mais pèse très peu, ce qui complique sa collecte et son recyclage.

Vient ensuite le polystyrène extrudé (XPS), une déclinaison plus dense et rigide, reconnaissable à ses plaques bleues ou roses, utilisées pour l’isolation des murs et des toits. Peu présent dans les foyers, il concerne surtout les bricoleurs et les professionnels du bâtiment.

On trouve également le polystyrène rigide ou cristal, transparent, qui compose nombre de barquettes alimentaires, pots de yaourt, gobelets jetables et parfois certains couverts.


Quelles poubelles utiliser pour quel type de polystyrène ?

Venons-en au cœur du sujet. La poubelle jaune est devenue notre alliée du quotidien, mais attention : elle n’accueille pas tous les polystyrènes.

Tout d’abord, les emballages alimentaires en polystyrène rigide (pots de yaourt, barquettes, gobelets, boîtes à charcuterie…) sont désormais acceptés. Grâce à l’extension des consignes de tri, ils rejoignent la poubelle jaune équipée de votre sac poubelle de 50 litres ultra résistant, aux côtés des autres emballages plastiques.

En revanche, les choses se corsent pour le polystyrène expansé. Les chips de calage, plaques et protections blanches ne doivent surtout pas aller dans le bac jaune, car leur volume est disproportionné par rapport à leur masse. Résultat : ils saturent les centres de tri sans apporter assez de matière à recycler. La seule destination adaptée est donc la déchèterie.

Les restes de chantiers, plaques isolantes et chutes de polystyrène extrudé suivent la même logique : direction la déchèterie. Là encore, ils nécessitent des filières spécialisées.


Que devient le polystyrène recyclé ? 

Une fois collecté et trié, le polystyrène entame une seconde vie. Le processus commence par un broyage en petits morceaux, suivi d’un lavage pour retirer les impuretés. La matière est ensuite fondue et transformée en granulés. Ces granulés, appelés « paillettes », constituent une nouvelle matière première qui peut être réutilisée par différentes industries.


Contrairement à une idée reçue, on ne fabrique pas à nouveau des pots de yaourt avec des pots de yaourt recyclés. Le polystyrène retrouve plutôt une utilité dans des secteurs variés : fabrication de cintres, boîtes de rangement, règles scolaires, pièces automobiles ou encore isolants.

Cependant, le recyclage du polystyrène reste complexe et limité. Son rendement est faible et la filière peine encore à être rentable à grande échelle. C’est pourquoi réduire son utilisation est tout aussi important que de bien trier.

Voici quelques alternatives qui s’offrent à nous : 


Pour conclure 

Le polystyrène illustre bien le paradoxe de notre époque : un matériau pratique et bon marché, mais difficile à recycler et énergivore à produire. 

Au-delà du tri, pensons aussi à sa réutilisation. Les plaques en mousse peuvent servir de protection lors d’un déménagement, et les chips de calage, bien conservées, trouvent toujours une utilité pour vos futurs envois de colis. Avec un peu de créativité, ce plastique peut connaître une deuxième vie !

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